Trouble obsessionnel compulsif ou TOC

 LES TOCS PEUVENT

           SE GUÉRIR

Nous avons tous nos petites manies mais vous avez remarqué que Mélanie votre collègue, jeune femme dynamique, passait son temps à se laver les mains. Au début, vous vous êtes dit, bravo, elle suit les messages de prévention, mais dans votre esprit a germé petit à petit l’idée qu’elle pourrait être atteinte de trouble obsessionnel compulsif (TOC). Et toc, vous avez pensé juste..

 Pour parler de trouble obsessionnel compulsif, il faut qu’il y ait un envahissement de l’esprit  avec des idées fixes et des images obsédantes (ou obsessions) et des compulsions rituels que le patient ne peut s’empêcher d’accomplir sous peine de malaise ou d’angoisse .

Maladie du sujet jeune, elle survient en moyenne vers l’âge de 12 ans. Le TOC peut aussi arriver sans raison, mais il faut en principe un terrain de personnalité obsessionnelle. Il peut aussi apparaître progressivement en quelques mois ou années. Mais parfois, il arrive en quelques jours après un grand stress émotionnel. Il n’y a pas de signes annonciateurs.

Le TOC concerne autant d’hommes que de femmes. Nous les femmes avons plus de problèmes de souillure tandis que ces messieurs tendent vers les obsessions d’erreurs.

 Parmi les TOCS les plus courants, on rencontre :

 L’obsession de contamination

 C’est le cas de Mélanie qui est persuadée que tout son environnement est souillé par des microbes d’où le besoin de se purifier.

Cette obsession la plus fréquente consiste en une crainte de contamination par des germes d’où un rituel de lavage excessif.

L’obsession de doute ou d’erreur

Paul ne peut s’empêcher de vérifier sans cesse la fermeture des portes, de la lumière et du robinet de gaz.

Cette obsession peut prendre toutes les formes à partir du moment où un doute s’est installé : peur de ne pas avoir compris ou d’avoir oublié, d’avoir mal lu, d’avoir perdu un objet.

L’obsession agressive

Armelle cache couteaux et ciseaux, car elle est terrifiée à l’idée d’être violent avec sa famille et de tuer un proche.

Le sujet ressent une peur intensive de passer à l’acte, il est dans les craintes d’agression, de violence

 TIC ou TOC ?

Le tic est un mouvement brusque, indépendant de toute pensée tandis que le TOC est un geste précis qui vise à répondre à une inquiétude.

 Le traitement

Il associe des antidépresseurs, et une prise en charge comportementale et cognitive qui apprend à calmer l’anxiété due aux obsessions et à réduire ou éliminer les rituels compulsifs. Comme l’explique le Pr Michel Lejoyeux,  (Hôpital Pitié Salpétrière) « dans les vraies formes de TOC, le patient guérit dans les trois quarts des cas avec un traitement de 6 mois à 1 an ».

 Comment aider ?

Il faut savoir que ceux qui souffrent de TOC ne peuvent éviter de pratiquer leur rituel. Ce n'est pas toujours facile, mais.les associations peuvent être d'un grand secours avec leurs conseils pratiques.

 Conseils fleurs plus

Pour un enfant ou adolescent 

•         Rester souple sans pour autant tout laisser faire.
•         Savoir écouter sans pour autant assister.
•         Ne pas faire la morale.

Pour un adulte

•        Ne pas juger.
•       Complimenter en cas même de petits progrès.